Yves Tessier

Yves Tessier a développé un langage pictural distinctif au fil des ans, créant diverses scènes de genre à l'aide de peinture à la caséine, appliquée sur des panneaux d'aluminium ou de bois apprêtés d’un mélange de gesso et de poudre de marbre. Ses scènes narratives peintes en aplats de couleur, s'inspirent de la vie quotidienne et de ce qu’il observe dans les médias, tels que les films et les coupures de presse. Elles débutent souvent par des photographies candides qu'il prend et réinterprète dans ses peintures. Fortement intéressé par l'histoire de la peinture à la caséine et des techniques de fresque, le travail de Tessier évoque l'art égyptien et étrusque ancien tout en proposant une vision contemporaine et cinématographique. Ses compositions transforment des moment anodins en scènes visuellement captivantes, invitant le spectateur à apprécier la beauté et la complexité de la vie urbaine.

Né en 1955 à Montréal, où il vit et travaille actuellement, Yves Tessier a passé plus d’une trentaine d’années à New York, période durant laquelle son travail a été profondément influencé par la richesse culturelle de la ville. Il a présenté de nombreuses expositions individuelles et collectives, notamment à SHRINE, la galerie qui le représente à New York, ainsi qu’à James Fuentes, Optica, SKOL, la Galerie Laroche/Joncas, Art 45 et à la Biennale de Londres. En 2021, l'initiative virtuelle de David Zwirner, Platform: New York, a mis en avant la pratique de Tessier, et son travail a été de nouveau présenté sur leur plateforme en 2022 pour célébrer leur premier anniversaire. Récemment, le Musée d'art contemporain de Montréal a acquis l'une de ses œuvres majeures, et une autre a été ajoutée à la collection canadienne de la Banque Nationale, où elle est désormais exposée dans le nouveau siège social, l'un des plus hauts immeubles de Montréal. Son travail a été commenté par certaines des publications les plus influentes d'Amérique du Nord, notamment Art in America, Frieze, The New York Times, Akimbo, The National Post, Le Devoir et Canadian Art Magazine.