MTLNYC
Galerie Deux Poissons est heureuse de présenter MTLNYC, une exposition collective célébrant la parenté entre les productions en arts visuels de Montréal et de New York. En parallèle du projet Shadow Brokers présenté à Manhattan en collaboration avec la Super Duchess Gallery, cette exposition met en valeur la diversité visuelle et conceptuelle de l’œuvre de six artistes dont les pratiques font le pont entre ces deux métropoles américaines.
Les œuvres sur papier colorées de Nadine Faraj présentent un éventail de drames sociauxexplorant la notion d’identité sous différents angles. S’ensuit un environnement délirant, parfois humoristique, parfois rageur, parfois explicitement érotique (parfois toutes ces choses à la fois), où s’hybride et s’entremêle un fascinant demi-monde issu de sources photographiques pop et contre-culturelles.
Les tableaux et dessins d’Annie Hémond Hotte, avec leur touche savante et leur palette vive, forment un étrange et singulier corpus combinant abstraction et figuration. Teintés d’une exaltation comique et absurde, les personnages et paysages inexplicables de l’artiste s’insinuent spontanément dans notre regard et notre imagination.
La série des Launderer de Corina Kennedy explore les liens et contrastes historiques entre la nature du travail des ouvriers (« cols bleus ») et des fonctionnaires (« cols blancs ») de l’ère industrielle et post-industrielle, et l’application de ces concepts à la notion de criminalité. Enquêtant sur ces problématiques selon une approche féministe, ce projet conceptuel puise sa matérialité dans les boutons de manchettes et faux-cols en papier, éléments jadis omniprésents qui sont devenus synonymes du travail des « cols blancs », souvent alimenté par le labeur des « cols bleus ».
Les tableaux de Shawn Kuruneru, d’une facture formaliste saisissante, sont autant de fines explorations indirectes qui subvertissent avec humour l’abstraction contemporaine. Pleines de malice, on décèle dans ces toiles l’existence potentielle de mondes encore à peindre, d’expressions dissimulées, inachevées, qui évacuent l’inessentiel au profit d’une insaisissable perfection technique.
L’œuvre picturale et sculpturale d’Amanda Nedham puise avec virtuosité dans un lexique sémiotique et un imaginaire social connoté. Mêlant l’historique et le contemporain, le pop et l’ésotérique, l’universel avec la sphère personnelle et privée, l’artiste y déploie des installations percutantes de splendeur, à la hauteur de son savoir et de ses compétences techniques.
Les monotypes de Bea Parsons explorent un monde onirique rempli de symboles et de récits aussi puissants que cryptiques. Important une vaste palette de techniques picturales dans le domaine de l’impression, l’artiste déploie une tragédie intime dont la sombre beauté reste accessible, conservant tout son pouvoir d’attraction, de suggestion.
