Nadine Faraj : Playing with Fire
McBride Contemporain est fière de présenter Playing with Fire (Jouer avec le feu), la deuxième exposition individuelle de l'artiste canadienne Nadine Faraj à la galerie. Dans cette exposition, Faraj continue d’approfondir son vocabulaire pictural, à la fois exubérant et libérateur, en explorant des thèmes tels que la mortalité et la renaissance, sources de notre incandescence humaine. Cette perspective profonde, ou révélation, se manifeste grâce à la maîtrise exceptionnelle de Faraj de la technique de l’aquarelle, tant sur le plan matériel que spectral. Sa palette de couleurs reprend et enrichit son répertoire d'accents et d'effets envoûtants pour insuffler chaleur et énergie à son hommage à la communauté Queer, à la féminité, au féminisme inclusif, ainsi qu’à la force et résilience des peuples marginalisés à travers le temps et l'espace.
Au cœur de Playing with Fire, Faraj a créé une grotte à grande échelle entièrement faite de papier, et peint à la main, offrant une fusion inhabituelle et captivante des pratiques picturales et sculpturales. Celle-ci fait écho aux grottes ornées de peintures rupestres et d'œuvres d'art anciennes que l'on trouve à travers le monde, en revisitant particulièrement les mythologies mésopotamiennes et en activant des résonances avec une terre habitée par ses ancêtres pendant des siècles. À travers ses peintures à l’aquarelle, l’artiste réimagine comment ses ancêtres visitaient et utilisaient un tel lieu – naturel, culturel et chargé d'une puissante énergie Queer et Femme – où ils pratiquaient et développaient une spiritualité qui transcendait les limites de la religion organisée. Il y a là mystique et mystère, mais aussi l’affirmation d’identités historiquement sous-représentées. La vie, la mort, la naissance et la renaissance s’expriment dans une conflagration spirituelle. L'artiste joue métaphoriquement avec le feu, tant dans sa représentation que dans son attitude, en prenant des risques et en remettant en question certaines positions conservatrices actuelles et anciennes qui s’opposent aux énergies que l'artiste aspire à faire reconnaître dans l'ordre social. La série de dessins encadrés qui accompagne l’installation met de l’avant des sujets puissants, qui illuminent les ténèbres de notre caverne culturelle et nous unissent dans des actes d'amour, d'espoir et de création.
Nadine Faraj vit et travaille à Montréal. Elle détient un MFA de la School of Visual Arts de New York (2015) et un BFA de l'Université Concordia à Montréal (2002). Son travail a été exposé dans de grandes villes telles que New York, Montréal, Toronto, Mexico, Londres, Athènes et Dubaï. Le style distinctif de Faraj a suscité un grand intérêt au fil des années et a été présenté dans des publications de renom telles que Hyperallergic, Wallpaper Magazine, A Women’s Thing Magazine (en couverture), Huffington Post, Arte Fuse et Vulture. Elle est également représentée par la galerie Anna Zorina à New York, et collabore avec la Guts Gallery, à Londres.