Bea Parsons
kiyânaw
11 Septembre – 18 Octobre 2025
Vernissage le 11 septembre, de 17h à 20h
En compagnie de l’artiste
McBride Contemporain a le plaisir de présenter kiyânaw, la troisième exposition individuelle de Bea Parsons à la galerie. Réunissant de vibrants dessins au crayon de couleur, des tours de blocs de bois s’élevant du sol au plafond et une plate-forme installative à grande échelle, l’exposition élargit la pratique de l’artiste au-delà du bidimensionnel afin de remettre en question les structures de pouvoir colonial et ses systèmes de connaissances, tout en encourageant la prise de conscience, l’urgence et l’action collective.
Après deux expositions centrées sur le monotype (peyak en 2020, qui se traduit par « un » en nêhiyawêwin/cri des plaines, et niso en 2022, « deux »), kiyânaw marque un nouveau chapitre dans le parcours de l’artiste. Signifiant « nous » au sens de « nous tous », l’exposition met l’accent sur le fait d’être ensemble et aborde directement les actions solidaires et interconnectées des peuples autochtones à l’échelle mondiale.
Les dessins dynamiques de Parsons, ponctués de figures bras dessus, bras dessous, tracent des liens entre ciel et terre. Des rubans s’entrelacent tandis que des motifs circulaires et des grilles courbes suggèrent un équilibre entre enracinement et mouvement, formant un lexique personnel de mémoire et de résurgence culturelle. Inspirées par son parcours d’éducatrice, d’étudiante et de mobilisatrice de savoirs, ses œuvres s’inspirent d’actes collectifs de résistance et de cérémonie qui questionnent l’histoire coloniale et affirme la force d’une communauté.
Les éléments spatiaux de l’exposition invitent le regard du haut vers le bas. Quatre tours modulaires, composées de blocs de bois, évoquent l’éducation, l’apprentissage et la possibilité d’une restructuration. Assemblées pièce par pièce, elles font écho à la précarité des tours d’ivoire. Une tour aux nuances vertes symbolise de multiples tortues juchées les unes sur les autres et fait référence au mythe mohawk de la création de l’Île de la Tortue.
En référence au témoignage de Phyllis Webstad, à l’héritage de la Journée du chandail orange et aux répercussions du système des pensionnats autochtones au Canada, la plateforme vient transformer notre rapport à l’espace et incite le visiteur à réfléchir à ce qui se cache sous ses pieds. Étant un fille d’une survivante de pensionnat, Parsons inscrit sa pratique dans un continuum intergénérationnel de mémoire, de résistance et de reconstruction.
– Traduction libre d’un texte de Hanss Lujan Torres
Bea Parsons (n. 1981 à Saskatoon, Saskatchewan) est une artiste en arts imprimés et dessinatrice établie à Tiohtià:ke Montréal. Elle a obtenu un baccalauréat en éducation artistique (2008) et un baccalauréat en peinture et dessin (2010) à l’Université Concordia, ainsi qu’une maîtrise en arts visuels à l’Université Columbia (2012). Elle enseigne actuellement à temps plein à l’Université Concordia à Montréal. Parsons a enseigné à l’Université du Texas à Austin et à l’Université de Californie à Davis. Elle a présenté son travail dans le cadre d’expositions solos, notamment chez Franz Kaka à Toronto et Tappeto Volante à New York. Ses œuvres ont été acquises par le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée d’art de Joliette, Hydro-Québec, la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Banque Royale du Canada, la Banque Scotia et la Banque Equitable.