The Motion and the Act
C’est avec joie que McBride Contemporain dévoile The Motion and the Act, une exposition de groupe qui réunit les artistes Nadège Grebmeier Forget, Michelle Furlong et Ara Osterweil. L’exposition s’articule autour des tensions générées par les zones d’anticipation et espaces intermédiaires. À travers leurs approches respectives, ces artistes y confrontent la contrainte et l’insoutenabilité de cet état interstitiel, où potentiels et possibles s’unissent pour créer des visions d’horreur et de beauté.
The Motion and the Act comprend une œuvre vidéo de Grebmeier Forget captée à l’aide d’une webcam qui, bien qu’intime dans sa dimension et son contenu, se réverbère avec force dans l’espace vide qui lui sert de cadre. Le corps tournoyant de l’artiste y devient un véhicule pour l’anticipation du public, chacune de ses rotations créant une petite abstraction rose privée qui n’est accessible qu’à une personne à la fois. L’exposition réunit également une nouvelle série de dessins ayant pour support des pages glacées de magazines. Dans ces petites distorsions, l’artiste utilisent l’immédiateté du maquillage pour défigurer notre expérience de ce qui se trouve à l’intérieur du cadre.
Les œuvres de Furlong façonnent des traces gestuelles en structures tridimensionnelles tangibles où l’être et le devenir partagent, le temps d’une danse, l’espace liminal délimité par nos désirs, nos intentions et nos actions. Furlong y affronte la fragilité d’anciennes céramiques faites à la main pour en tirer de nouvelles compositions dont la matérialité, comme suspendue dans un état de stase, engendre une tension palpable.
Osterweil peint des abstractions grand format dans la tradition du Color Field painting movement. Sa technique, entre tachisme et collage, vise à reproduire cette impression d’effacement ressentie face au caractère changeant de nos désirs et de nos façons d’être. Ses œuvres, construites en strates au fil d’interventions parfois délibérées, parfois aléatoires, forment des archivages visuels de fragments qui évoquent à la fois cette curiosité et ce désir qui nous attirent au bord du gouffre du résolu et de l’abouti, pour nous abandonner à l’appréhension électrisante d’être seuls devant l’inconnu.
